Communiqué relance train intercity camrail.

A la suite de l’accident ferroviaire survenu le 21 octobre 2016, ayant fait environ 700 victimes avec 79 morts selon les chiffres officiels, Le Président Paul Biya, Chef de l’Etat a créé une commission d’enquête placée sous l’autorité du Premier Ministre, Chef du Gouvernement avec pour mission entre autres de déterminer les causes de cet accident et de proposer des mesures pour limiter les risques d’une survenance d’une telle catastrophe à l’avenir.

Par communiqué en date du 23 mai 2017, Le Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République a rendu public les conclusions des travaux de ladite commission d’enquête en même temps que les prescriptions du Président de la République qui en découlaient.

Plus de trois ans après les « hautes instructions » du Chef de l’Etat, rien de significatif n’a été fait pour rassurer les citoyens et les usagers du train sur la limitation des risques d’une survenance d’une telle catastrophe à l’avenir. En particulier, la mesure visant la création « à brève échéance » de la société de gestion du patrimoine, prévue par ailleurs dans la convention de concession, n’a toujours pas été appliquée.

C’est dans ce contexte particulièrement marqué par la non application des mesures susceptibles de rassurer les usagers du chemin de fer et les populations en général que CAMRAIL, concessionnaire du chemin de fer camerounais, relance en grande pompe de publicité l’Intercity, train rapide ayant causé de nombreux dégâts dans le tragique accident du 21 octobre 2016.

Après un procès inique qui a vu paradoxalement la condamnation du seul héros des évènements de ce jour fatidique, laissant les véritables responsables libres, les conditions de la relance du tain Intercity, annoncée ce 3 août, finissent par apporter la preuve du peu d’égard que les autorités en charge des transports accordent aux usagers du train et à la mémoire des victimes de cette catastrophe.

Le Mouvement Réformateur,

Relève pour le déplorer l’absence du suivi gouvernemental des mesures prescrites à juste titre par Le Chef de l’Etat, laissant transparaître une banalisation de ce drame relégué au stade du fait divers sans lendemain ;

Dénonce fermement l’abandon par l’Etat de la gestion du chemin de fer au concessionnaire au mépris des intérêts du Cameroun, des populations camerounaises et des usagers du train ;

S’interroge sur la qualité du patrimoine appelé à garantir la sécurité d’un train rapide en l’absence d’une société indépendante du concessionnaire, dédiée à la bonne préservation et au développement du patrimoine ferroviaire ;

Rappelle le Gouvernement à son devoir patriotique dans la conduite des affaires publiques, l’obligeant en l’occurrence à garantir la transparence de la gestion de la concession ferroviaire, à préserver les intérêts du Cameroun et à minimiser les risques de la répétition des accidents sur le réseau ferroviaire.

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                            Samuel BILLONG

                                                                                          Président National