Discours d’unité du Président national, Samuel BILLONG, .
Chères sœurs, chers frères, Chers concitoyens,
« La république et la démocratie sont en danger ». Ce sont les premiers mots, c’est la première phrase de la charte des réformateurs. C’est la raison d’être du Mouvement Réformateur qui est un engagement pour sauver la république et la démocratie, pour construire la paix et la prospérité dans notre pays. Notre charte est un vibrant appel à l’unité au-delà de nos clivages régionaux, ethnolinguistiques, socioprofessionnels, religieux et générationnels.
Ces mots, nous les portons depuis la création de notre parti. Cette ambition est la boussole qui guide nos pas sur les sentiers de notre engagement politique, convaincus que la république et la démocratie ont besoin de l’unité des camerounaises et des camerounais pour se réaliser pleinement et être bénéfiques à nos populations.
Dans un contexte d’exacerbation des replis identitaires dans notre pays, notre engagement réformateur nous conduit à proclamer que ni les échecs, ni les écueils sur notre trajectoire politique ne nous feront basculer du côté des pourfendeurs de l’unité nationale.
S’il est regrettable que certains partis politiques ou quelques intellectuels fondent leurs ambitions ou leurs réputations sur l’opposition des camerounais, les uns contre les autres, il faut dire que le cadre législatif, voire constitutionnel et la situation socio-économique dramatique de notre pays sont entrain de plonger inexorablement le Cameroun vers l’abîme du communautarisme. A ce niveau, il convient de rappeler que pour nous les réformateurs, chaque camerounais est libre de s’établir partout sur le territoire national et partage avec l’ensemble de la communauté nationale les mêmes droits et devoirs. La vocation de l’Etat étant de protéger la Nation contre le danger du communautarisme à travers une véritable loi anti-communautarisme, contre les individus et les organisations qui opposent les camerounais les uns aux autres.
Si la gestion anti-démocratique de l’Etat a ré-ouvert la blessure en voie de cicatrisation de notre séparation par les puissances coloniales, plongeant les régions du nord-ouest et sud-ouest dans une guerre qui semble aujourd’hui sans fin, la persistance des crises sécuritaires dans les régions anglophones et dans l’extrême nord expose le pays à un profond déchirement. Je voudrais alors réitérer l’appel du Mouvement Réformateur à la libération des prisonniers politiques tant de la guerre dans les régions du nord-ouest et sud-ouest que de la contestation postélectorale, et rappeler la proposition de notre parti d’un règlement démocratique de la guerre dans les régions anglophones à travers l’organisation d’un referendum local d’autodétermination. C’est aussi le lieu d’appeler une fois de plus à la normalisation des relations avec le Tchad, pays frère et partenaire stratégique dans la guerre contre Boko haram qui continu de semer la terreur dans la région de l’extrême nord.
Notre pays, au bord de l’abime communautariste et d’un profond déchirement, est effectivement en danger. Levons nous pour sauver le Cameroun.
Levons nous pour faire barrage à la politique archaïque d’essence coloniale du RDPC qui produit la guerre et la misère dans notre pays.
Levons nous pour faire barrage aux politiques sans cap et sans boussole qui pour justifier une défaite électorale n’hésitent pas à opposer les tribus les unes contre les autres, ou ceux qui, sous-traitants de la haine tribale, s’égarent dans la promotion des concepts conflictogènes sur le communautarisme ;
Levons nous contre la vie chère, l’injustice sociale et l’enrichissement illicite de ceux qui sont en responsabilité avec une gestion calamiteuse des projets de développement.
Levons nous pour le bien-être de tous les camerounais et la modernisation du pays.
Chers concitoyens,
Je vous invite à vous lever avec le Mouvement Réformateur pour faire barrage à la dérive communautariste, reconstruire l’unité nationale et moderniser notre pays.
Inscrivez-vous en prenant contact avec les instances du Mouvement Réformateur,
Prenez votre place au Bureau politique, au Conseil national, dans les fédérations départementales, dans les sections communales ;
Adhérez et agissez pour un meilleur avenir, pour le bien-être de nos concitoyens ;
Bonne fête de l’unité 2023 à toutes et à tous.
Je vous remercie.
Samuel BILLONG
Président National